Choisir sa randonnée en fonction du risque

Je reste prudent
Je prends des précautions
Je n'y vais pas

Ce site vous propose une méthode simple et systématique de choisir un itinéraire en fonction des risques d'avalanche.

Avant la randonnée

1) Prendre en compte le niveau de risque annoncé

A chaque itinéraire on peut associer un niveau de risque maximum en fonction des pentes, au delà de ce niveau l'itinéraire est fortement déconseillé, quand le risque est égal au risque max de la randonnée la randonnée est douteuse.




Le risque maximum d'un itinéraire peut être estimé à la distance en mm séparant 2 courbes de niveau maitresses sur une carte TOP25. C'est à dire que si l'écart est de 4mm le risque max sera de 4, si il est de 3mm le risque max sera de 3 et si il est de 2mm le risque max sera de 2. Les pentes à mesurer sont celles de l'itinéraire et celles situées au dessus.

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2) Repérer les zones à risque sur la carte

Il faut maintenant repérer la carte toutes les zones potentiellement sous la menace d'avalanches quand l'itinéraire passe sur ou sous des pentes supérieures à 50% (=26°). C'est à dire des pentes où quand on avance de 100m à plat on s'élève de 50m. En savoir plus...

Sur une carte au 1/25000 avec une courbe de niveau tous les 10m et une courbe maitresse tous les 50m comme les cartes IGN TOP 25 la pente est de 50% quand l'écart entre deux courbes maitresses est de 4mm.
Astuce : une petite réglette d'une largeur de 4mm découpée dans du carton fin et que l'on déplace sur la carte permet d'estimer rapidement les pentes.

3) Prendre en compte le bulletin de risque d'avalanche (BRA) et de la météo

A ce stade le BRA doit être lu entièrement, si il signale des pentes dangereuses qui correspondent à celles qui ont été repérées il faut modifier la couleur estimée à la première étape. Si on était dans le vert on passe à l'orange, l'itinéraire sera considéré comme douteux, si on était dans le orange on passe au rouge et un autre itinéraire doit être envisagé.

Prenez également en compte la météo, le mauvais temps est un facteur de risque supplémentaire. Partez avec des objectifs modestes si la météo n'est pas favorable.

Pendant la randonnée

4) Observer le terrain

En surface :
Les principaux signes qui doivent alerter sont les fissures fines en surface du manteau neigeux et les "whoumfs", bruits d'affaissement d'une couche fragile sous une couche plus solide. Si vous observez ces signes les pentes de plus de 50% deviennent douteuses (orange ou rouge) mais ces seuls facteurs peuvent vous faire renoncer aux pentes douteuses. En savoir plus...
Si au moins 1/3 de vos bâtons (40cm) s'enfonce dans la neige lorsque vous progressez ou si vous observez des traces d'avalanches récentes ou si l'eau coule de vos gants lorsque vous faites une boule les pentes de plus de 50% deviennent douteuses (orange ou rouge). Attention toutefois à ne ce que l'observation ne vienne pas faire doublon avec le BRA et fasse passer la pente au rouge parce qu'on a pris deux fois en compte le même paramètre, c'est à dire une fois dans le BRA et une fois sur le terrain. En savoir plus...
L'existence de traces de skis ou de raquettes n'est jamais un gage de sécurité.

Les signes de vent : Le vent est un facteur de risque majeur (80% des accidents), il provoque de très dangereuses surcharges locales (à l'échelle d'une pente), le danger persiste après l'épisode venteux. Les signes qui doivent alerter : corniches, vaguelettes, alternances de croutes et de zones poudreuses, flammes de givre sur les objets verticaux, zones soufflées (arêtes, toits). Les pentes de plus de 50% deviennent douteuses (orange ou rouge) quand on observe ces signes. En savoir plus...

En profondeur : On peut difficilement réaliser une coupe du manteau en cours de rando mais en abordant une pente de plus de 50% on peut réaliser un sondage à l'aide d'un bâton ou mieux d'une petite sonde (env. 1m). On cherche à repérer l'agencement des couches dans le manteau et à détecter la présence de couches fragiles pouvant céder sous le poids des randonneurs et glisser sur les couches inférieures. Attention, cette technique ne permet pas de detecter les couches fragiles fines. En savoir plus...

5) Se comporter avec prudence

L'ARVA, obligatoirement associé à la pelle et à la sonde, est l'outil de secours indispensable à chaque randonneur. Mais porter un ARVA ne suffit pas, pensez à vous entrainer régulièrement et variez les exercices pour être efficace le moment venu. Et n'oubliez jamais de tester vos ARVA au début de la randonnée. En savoir plus...

Toute situation douteuse, c'est à dire orange ou pire rouge, justifie d'adopter un comportement spécifique sur les pentes à risque. Restez prudents dans le vert.

Restez espacés - progressez prudemment en évitant tout choc - ne vous arrêtez pas



Tableau récapitulatif de la méthode
Je reste prudent
Je prends des précautions
Je n'y vais pas